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Chapitre 1

Où l’on apprend l’origine du mot Winioux et où les deux protagonistes montrent qu’elles ont plus d’un tour dans leur sac

A l’origine, Winioux était le jeu de deux copines : Marion et Rafaèle

En combinant les lettres de leurs deux noms de famille, elles avaient inventé ce nouveau mot.
Qui était Winioux ne mangeait pas de fromage, fumait de la banane séchée et adorait les frites.
Qui était Winioux faisait des tout petits tours de vélos, toujours les mêmes et les transformait en grands voyages.
Qui était Winioux rêvait d’une île secrète que l’on ne voyait pas de l’extérieur, accessible par un pont levis géant.

Pour déclencher le mécanisme du pont, il fallait prendre la clef,

derrière le compteur électrique et ouvrir le coffre planqué sous une latte du plancher, dans lequel il y avait leur carnet secret cadenassé

(rempli d’observations sur les garçons, dont la clef était cachée - mais on ne vous dira pas où !), un paquet de Stuvesant Light emprunté à la mère de Marion, et la carte-mère dudit pont.

Winioux était un genre de secte top-secrète dirigée par deux gourous très charismatiques (l’un pour l’autre !), sans adepte bien sûr (par souci de discrétion), dont le jingle donnait quelque chose comme :

22, v’là les flics
Vindiou, v’là le fric
Winioux, v’là les frites

(à chantonner sur l’air de Lundi, des patates...)

Winioux c’était avant tout une attitude face à la vie, mêlant un sens inné de la prise de risque et de l’auto-dérision. L’indécent logo, se constituait d’une terre auréolée, soutenue par une main, dont le majeur était tendu.

Puis Marion et Rafaèle ont grandi. Elles sont même devenues adultes. Mais quand elles ont monté leur maison d’édition, elles n’ont pas pu s’empêcher de lui donner ce nom qui leur rappelait ce délire d’enfance...WINIOUX !!

Chapitre 2

Où Marion et Rafaèle trouvent un premier logo et publient leurs premiers livres

Pour le premier logo, l’idée est venue tout bêtement parce que Marion fait six pointures de plus que Rafaèle.

Ce dessin pouvait évoquer au passage le lien intergénérationnel : un grand avec un petit.

Le fait d’avoir travaillé dans différents pays et d’avoir exercé différentes professions, leur a donné le recul nécessaire pour mûrir un projet cohérent incluant une réflexion sur la façon dont elle voulait interagir sur la société. Elles ne voulaient pas intervenir sur le public visé par le biais d’une relation commerciale. Elles préféraient effectivement que leurs livres soient systématiquement accompagnés d’actions de médiations culturelle, pour que le public (qui ne se confond pas forcément avec les acheteurs) soit dans de bonnes conditions de lecture et de compréhension.

Ce principe leur a valu un succès certain en Lozère.
Au sein de l’association, plusieurs stagiaires se succèdent pour les aider à se structurer et à se développer : Gwendoline Villacanas, Fanny Makoudi, Sandra Limousin, Manon Bruel, Marion Herbreteau, Marine Sulmont, Chloé Hedde. Chacune de ces personnes a apporté une pierre précieuse à l’aventure Winioux.

En 2011 avec le titre Quand je serai grand je serai grand méchant loup, écrit par Anne-Gaëlle Balpe et illustré par Emilia Conesa, elles commencent à interpeller les amateurs de littérature jeunesse à une échelle plus large.

Le premier article, rédigé par Gabriel Lucas, paraîtra sur le blog La Mare aux Mots.

Au siège des Editions Winioux, c’est l’apothéose, on ouvre le champagne, on danse la zoubida sur les canapés, on attend que la gloire éclabousse cette carrière naissante.

Cet article n’a généré qu’une seule commande sur leur site internet... Et pas grand chose de plus (si ce n’est ce premier contact avec Gabriel Lucas, qui se transformera par la suite par une magnifique collaboration).

Et elles ont petit à petit compris :

1. que la gloire ne viendrait pas si facilement
2. que la gloire n’était pas le but à atteindre

Chapitre 3

Non la gloire n’était pas le but à atteindre

Au fil de leurs rencontres, à force de discuter de quart de tiers de virgules et de pourcentages avec des auteurs, des libraires, des distributeurs et d’autres éditeurs, elles ont compris que l’économie du livre était trop fragile pour pouvoir s’y appuyer.
Et que pour se libérer des problèmes d’argents il fallait :

1. trouver d’autres sources de financement
2. ne pas publier trop de livres pour ne pas se mettre dans le rouge

« Rester petit » signifie travailler à échelle humaine. C’est tout ce que les Winioux souhaitent.
Certes leurs albums ne seront peut-être pas diffusés instantanément dès leurs publications, mais finalement à quoi sert d’aller vite. Quelle urgence y a-t-il à faire connaître un livre ? Un livre est éternel. Nul besoin de prendre l’autoroute.

« Rester petit » leur permet également de continuer à respecter une éthique dans leurs façons de faire. Certains de leurs livres qui nécessitent un façonnage particulier ne sont pas fabriqués en Chine. Non, non, non. Ils sont assemblés et finalisés par les membres de la maison d’édition.

Leurs choix de fabrication ne sont pas faits pour des raisons de rentabilité mais pour des raisons esthétiques.

Pour symboliser ce parti pris elles décident en 2018 de se lancer dans une nouvelle farfeluterie : les titres des livres seront désormais rajoutés manuellement avec un tampon, exemplaire par exemplaire.

Cette nouvelle identité graphique s’accompagne d’un autre grand saut : la paire de pied, peu représentative de la littérature jeunesse est abandonnée au profit d’un nouveau logo : un loup, bouche grande ouverte.

A chaque publication ce loup aura une nouvelle chose dans la gueule, à l’image des tout petits qui veulent toujours tout mettre dans leur bouche,

Hou hou hououououou !

To be continued...

Logo pour l’album Pacifique, de Nicolas Mestre et Maïlys Paradis.
Logo pour l’album En deux bouchées, d’Arnaud Tiercelin et Marion Fournioux.
Logo pour l’album Le grand débordement, de Sandra Edinger.